vendredi 12 décembre 2008

L'HORREUR MISE A NUE. 2. Révolte et bestialité humaine.

Il y a en nous une profonde envie de se révolter devant l'horreur manifeste qu'on fait grandir à vue d'oeil au coeur même de nos démocraties bon teints. Mais une révolte à coup de cocktail molotov contre les agents de l'ordre soi-disant public qui font ce boulot comme on fait les autres boulots sans grand intérêt de ce système à bout de souffle, ne participe-t-elle pas de l'horreur ? Nombres de révolutions sanglantes ont vu de plus en plus au fil de l'histoire couler le sang de leurs fomenteurs mis à mort par ceux des leurs devenus tyrans ou dictateurs : Danton, Robespierre, Trotsky, Staline, etc.

Il s'agit de se révolter positivement en échappant à l'horreur et non pas contre l'horreur au risque une révolte qui nous reconduirait à elle. Méfions-nous des anti et des ...ismes associés. Il nous faut une révolte créatrice dont les destructions soient justes en vue de faire place à son élan créateur. La fraternité créatrice de Mai 68 a échoué, elle n'a été qu'une fumée passagère dispersées par les anti et les ismes associés de droite et surtout de gauche.

Qu'est-ce qui fait obstacle à une révolte tout entière dévolue à la fraternité créatrice ? Nos désirs égocentriques. Non pas ceux exagérés de ceux qui nous gouvernent mais les nôtres qui conjugués créent électoralement ces émanations concentrées et nauséabondes des désirs égocentriques de nos politiques de droite et de gauche.

Ce qu'il y a de vain dans nos désirs est ce qui nous ramène vers des appétits animaux sans borne.
Les appétits animaux des êtres humains lorsqu'ils sont sans borne forme ce qu'on appelle la bestialité.

La recherche de gloire n'est qu'un goût de la reconnaissance sociale qu'on retrouve dans les sociétés animales où l'émotion prend place : ce sont des rapports dominant dominé qui assure la vitalité du groupe, le plus agressif défendra aussi le groupe. Dans le cas de l'être humain, parfois celui qui acquiert la reconnaissance conduira le groupe à sa perte car il n'a pas l'instinct qui mettra son énergie au service du groupe quand ce serait nécessaire.

Aujourd'hui en France quand on a affaire aux hôpitaux, le manque d'attention des politiques parce qu'on ne veut pas forcer la main des financiers de tout poil conduit à des situations aberrantes et inhumaines. On demande aujourd'hui à un patient qui avait une urgence liée à un problème urinaire et qu'on a sondé de rentrer chez lui à quatre heures du matin pour libérer de la place. Que se passera-t-il le jour où cet hôpital fera face à une affluence record d'urgences ? Le triomphe de la bestialité ploutocratique et narcissique de nos politiques crée l'horreur.

Le désir de la richesse n'est qu'un goût sans borne de l'avoir : on le retrouve dans la pulsion animale à s'approprier un territoire. La richesse telle qu'elle est conçue y compris et surtout par leur nombre par les pauvres est une richesse monétaire. Qui répondra que la vraie richesse ce sont nos ami(e)s et nos frères (soeurs), cette esquisse de fraternité solidaire et créatrice qui manque juste d'être sans frontière ?

Enfin dans la nature la sexualité a pour but la reproduction, elle est le service rendu aux générations futures. Cette énergie civilisée fait des pères et des mères.
L'être humain sans instinct dévoie l'énergie sexuelle et peut par sa pratique détruire ses propres enfants que ce soit par l'abandon, la négligence pour satisfaire sa passion et même par l'abus sexuel de ses propres enfants.
Au niveau même de notre Etat, la manière dont considère l'éducation des enfants et des adolescents est symptomatique de la bestialité rampante et de l'horreur qu'elle engendre :

Pour vraiment considérer chaque âme en devenir de ses élèves, combien un professeur accompagnera d'élèves ? Doit-il se contenter de faire des têtes pleines pour continuer à poursuivre l'horreur ou doit-il contribuer à former des têtes bien faites en vue de participer à l'élaboration d'une fraternité créatrice ?

Notre révolte doit être une révolte contre toutes les formes de notre bestialité qui suscitent une horreur de plus en plus étouffante. Cette révolte ne pourra pas être politique sans être spirituelle. Cette révolte ne sera pas une rêve-volution mais ce sera une re'évolution ! Notre révolte quand elle se cristallisera fraternité créatrice sera consciente de servir la cristallisation d'un après l'homme, un surhomme pas un super(be) humain.

Le surhomme qui vient surmontera certainement cette bestialité : il aura enfin une âme libérée de l'animalité.

Y a-t-il une relation d'âme à âme possible, si l'autre est d'abord un objet de satisfaction sexuelle ?
Y a-t-il une quelconque âme au sein du spectacle de la renommée ?
Y a-t-il une âme pourvoyeuse de richesse quand ce qu'on nomme richesse ne nourrit aucune forme authentique de fraternité créatrice universelle ?

Ne voit-on pas alors se dessiner notre âme française de la révolte ?

lundi 8 décembre 2008

L'HORREUR MISE A NUE.


Plus nous deviendrons conscients, plus l'horreur de la situation deviendra patente.

Et l'horreur est partout. Les tyrannies les plus sourdes sont à l'oeuvre aujourd'hui. On nous fait absorber les pires choses pour l'équilibre du corps humain. Par la nourriture, par nos meubles, nos peintures, par nos stylo-feutres et même par nos ordinateurs et les jouets de nos enfants... On ne détruit plus ouvertement comme le faisaient les nazis par extermination rapide et sans douleur au nom d'une idéologie inhumaine mais on nous tue à petit feu, car il n'y a pas de petits profits. On rend des gens consentants pour fabriquer cette horreur à vile prix et sans coeur à l'ouvrage. On suscite le désir de ces choses qui font cette horreur à grand renfort de propagandes et on n'a aucun complexe à les vendre. Et on arrache les forêts, on détruits les espèces vivantes, on liquide les écosystèmes, etc. Dans les folies nihilistes nazies, il y avait l'impulsion de mener jusqu'au bout l'extermination des sous-races y compris la race allemande quand elle s'avèra inférieure à la race slave. Aujourd'hui tout le monde y va de son petit couplet écolo mais pour justifier untel une centrale nucléaire, untel une batterie polluante d'un moteur électrique, untel pour vendre un produit certifié bio mais fabriqué sans âme, etc.

Les nazis ont souvent recyclé les gangsters, les petites frappes à leur service. Notre économie fait de même : les marchands d'armes, de drogues, de tripots et de prostitutions diverses nourrissent les circuits financiers.

Et les plus conscients sont encore à nous parler des bienfaits de la monnaie, à confondre ainsi l'être et l'avoir. Ils nous parlent d'évolution mais il faut financer leur empire commercial. au service d'un changement de culture. Au final , comme le suggère Satprem dans ses Carnets d'Apocalypse, ils ne proposent qu'un monde dont on arrondirait les angles.

D'autres moins spirituels veulent tout faire sauter ; ils se demandent ce qu'on attend pour foutre le feu. Mais ils ne voient pas qu'ils ne feront qu'une nouvelle variété de l'horreur comme ces Chavez avec leur stade d'êtres humains reniant toute poésie... Ils ne créent pas, ils n'évoluent pas : ce sont les apôtres des idéologies, de la vieille forteresse mentale qui est source de toute l'horreur.

Plus nous serons conscients, plus nous saurons que l'horreur la plus horrible est l'ignorance.

Avec quelle lumière voyons-nous toute cette horreur sinon avec cette joie et cette lumière qui ne demande qu'à être. Dire l'horreur n'est pas sombrer dans le cynisme qui en fait partie. C'est lancer à un appel à la lumière et la joie qui font pression pour secrètement descendre en nous pour la balayer de devant nos âmes, de dedans nos corps, etc. Dire l'horreur, ce n'est pas démissionner devant un Adversaire à qui appartiendrait ce monde perdu d'avance, c'est avant tout renoncer à tous nos moyens qui ont mis en place cette crise évolutive, c'est s'abandonner de plus en plus silencieux à la solution d'une conscience plus vaste qui travaille à travers nous pour s'incarner ici.

Il ne s'agit plus d'avoir jusqu'à en crever de peur de ne plus rien avoir. Il s'agit juste d'avoir ce qu'il faut au service de l'être à venir. Il ne s'agit plus de chercher une solution mentale par on ne sait quelle pensée intégrale, il ne s'agit même plus d'une solution spirituelle adoucissant les moeurs humaines, il s'agit de mettre le collectif progressivement au service de ceux qui radicalement entreprendront ou entreprennent vraiment le saut vers une nouvelle espèce qui manifestera toute la puissance de cela qui fait être, de ce "Tu es cela" qu'il nous faut devenir.

Imaginons un monde centré sur l'évolution consciente de la conscience. Toutes nos activités actuelles seraient vécues seulement dans la mesure où elles contribuent à une évolution consciente de la conscience. Nous voudrions donner toute notre énergie pour aider ceux qui seraient les plus avancés à oeuvrer y compris sur nos corps afin d'y élever la conscience. Rien ne serait plus simple : nous chercherions à servir la conscience et nous renoncerions à accumuler quoi que ce soit, y compris, des informations mentales qui l'engluent dans la croyance à la vieille espèce.

samedi 22 novembre 2008

LE FILS DE DIEU SUSCITE LE FILS DE L'HOMME QUI VIENT.

Suis-je encore seulement chrétien moi qui songeais autrefois à une vocation religieuse dans l'Eglise catholique ?


En première personne, tout apparaît du monde et de la subjectivité dans l'impersonnalité. L'absence d'observateur qui se voit sur l'image précédente génère un JE SUIS au-delà de tout attribut. Ce JE SUIS est-il Dieu comme l'affirme Douglas Harding et comme le suggère le blog de José Le Roy?

Un lecteur de st Augustin prétendra qu'il y a de l'orgueil à confondre mon essence et celle de Dieu. José Le Roy répond sur son blog à l'aide d'Eckhart mais aussi de mystiques salués par les institution catholiques ou orthodoxes qu'il y a de l'orgueil à vouloir subsister en face de Dieu puisque Dieu est tout et que je ne suis rien.
Quant à moi, quand je sers l'ouverture et la transparence de mon champ de conscience en première personne, je me sens souvent glisser dans le coeur. Là il y a comme quelque chose derrière dont je me sens le vague reflet et qui grandit dans cette ouverture en première personne. Ce JE SUIS ne me semble pas simplement le tout de Dieu, car en moi ce JE SUIS se révèle une dimension mystérieuse au-delà de tout au-dessus du ciel du champ de conscience, au très haut du champ de conscience (du dessin ci-dessus). Ce JE SUIS dans le coeur est un FILS de Dieu et il partage l'essence de Dieu le Père, une dimension du JE SUIS qui est un au-delà au-delà de tout au-delà du très haut du champ de conscience (qu'indique le dessin ci-dessus). Ce Fils de Dieu est comme un Fils de Dieu qui grandit dans l'ESPRIT qui l'unit au Père. Ce Fils de Dieu qui s'annonce en arrière plan du moi moribond annonce un fils de l'homme ressuscité.

Notre lecteur de st Augustin m'accusera de ne pas être un bon chrétien. Le FILS de Dieu est unique et c'est Jésus-Christ. Mais il reconnaîtra que je décris une participation à un processus divin trinitaire que les continuateurs de maître Eckhart n'ont pas considéré du point de vue d'une (ré)surrection qui est divinisation de notre humanité.

A vrai dire le vocabulaire m'importe peu, car je peux volontiers dire tout ceci dans les termes de Sri Aurobindo. Ce que le moi se fondant dans l'ouverture de conscience découvre être sa véritable individualité surgie de l'absence d'observateur est l'être psychique. Tout au fond, ce qui dans l'être psychique relie à l'éternel divin transcendant qui se tient au très haut du champ de conscience est l'étincelle de l'âme. C'est cela que le Christ a révélé en Occident. Car dans Les Evangiles canoniques, il ne dit pas qu'il est l'unique Fils de Dieu. A ceux qui l'accusent de blasphème lorsqu'il s'affirme le Fils de Dieu, il répond par le psaume de David "Vous êtes tous des Fils de Dieu" et il nous enseigne à prier en disant "Notre père qui es aux cieux que ton nom soient sanctifiés [...]". Le fait qu'il soit unique en tant que Fils de Dieu n'est pas à comprendre selon moi comme le fait qu'il soit le seul Fils de Dieu.

Si Jésus-Christ, en outre, est le premier des fils de l'homme, rien n'interdit de penser qu'il soit réapparu après sa mort sur la croix ressuscité. Il serait dans le vocabulaire de Sri Aurobindo l'être supramental, une conscience manifestée charnellement et matériellement de la toute conscience du divin le plus transcendant, le Suprême. Le statut de Fils de Dieu serait offert à chacun d'entre nous, mais il n'est pas interdit de penser que lui Jésus-Christ l'incarnerait de manière unique, si sa résurrection est authentique et qu'il est bien à la tête du corps des Fils de Dieu devenant cette nouvelle espèce d'une vie sans mort dont parle Sri Aurobindo.

Mais à l'heure où j'écris, je ne sais pas grand chose directement et par expérience de tout cela. Je n'ai pas été au tréfond de mon coeur et n'ai pas avancé suffisamment sur le chemin du fils de l'homme pour en savoir davantage sur Jésus-Christ et son accomplissement. Sri Aurobindo estime dans La Vie Divine que la croyance en la résurrection de Jésus-Christ n'est pas une supramentalisation mais appartient encore à la surmentalisation, son corps s'étant absorbé dans son ascension. Mais qu'est-ce qui empêche une supramentalisation de ce corps surmentalisé ?

Après tout, peu importe, avançons et expérimentons nous-même en voyant ce que peuvent éclairer du chemin les propos des uns et des autres. Je me perçois effectivement en tant qu'ego comme une créature déchue, je ne vois pas continuement les rayons du Fils de Dieu qui grandit à travers moi. Moi ego qui essaie de servir le divin tant bien que mal, je me reconnais de ce point de vue un Fils adoptif de Dieu par la grâce de ce Fils de Dieu, fils de l'homme à venir que JE SUIS individuellement. Le filtre d'ignorance de l'ego m'empêche donc de m'identifier sans nuances à JE SUIS contrairement à Douglas Harding ou à Maître Eckhart. Avec eux, JE SUIS dans la transparence en première personne, ce presque rien au coeur de tout, cette paix et cette ouverture infinie de Dieu à sa propre création. Cependant, à l'évidence, je ne co-crée pas consciemment en plénitude cet univers matériel et biologique en évolution : j'ignore de nombreux plans du processus auto-créateur. Et du point de vue de mon expérience de Fils adoptif de Dieu encore ignorant du processus divin auto-créateur, je peux affirmer que la divinisation n'est pas seulement un objet de foi et d'espérance plus ou moins lointaine : elle est à l'oeuvre que nous le voulions ou non, l'Amour de Dieu augmente notre participation à son processus auto-créateur. JE SERAI un jour un Fils de Dieu partageant complétement l'essence auto-créatrice du Père.
D'un certain point de vue, je suis chrétien encore et d'un autre je ne suis pas chrétien. Certes je marche à la suite de Jésus-Christ qui lui aussi se moquait de toutes les orthodoxies et hétérodoxies. De grands théologiens comme Bonhoeffer ou Barth, inspirés par Kierkegaard, n'ont-il pas opposé foi et religion ? Mais je réinterprète tellement le vocabulaire qui me vient des Evangiles à la lumière de Sri Aurobindo et d'expériences mystiques d'autres horizons religieux qu'on me situera en lisière du christianisme ayant encore quelques pas à faire pour vraiment me dire du Christ.
Quoi qu'il en soit, "il y a plusieurs demeures dans la maison du Père" et je puis dire à l'adresse de ceux qui se limitent à saint Augustin ou à Maître Eckhart, je suis du Christ archétype d'individualisation des Fils de Dieu dont l'homme est une individualisation de transition vers le fils de l'homme. J'ai la foi sans la religion car comme je l'explique ici j'ai commencé à m'individualiser au-delà des frontières communautaristes religieuses même les moins exclusivistes...

samedi 8 novembre 2008

ARGENT ET SPIRITUALITE.


"Don't make it cheap !" [Ne le faites pas bon marché], disait Swami Prajnanpad à son disciple Arnaud Desjardins qu'il conseillait en vue de la transmission d'un enseignement spirituel au sein d'un ashram en France. Je remarque qu'Arnaud Desjardins ou Douglas Harding (et ses vrais amis) sont les rares sur le marché spirituel à proposer une démarche dont le coût n'est pas centré sur l'argent. Arnaud Desjardins fait travailler ceux qui viennent dans son ashram mais demande à chacun de donner financièrement ce qu'il lui semble juste de donner par rapport à ses possibilités et bien sûr par rapport à la valeur du lieu. Douglas Harding et maintenant ses vrais amis comme José Le Roy ne demandent que de l'attention à soi-même et parfois un partage des frais comme entre vrais amis.

Richard Moss pour 10 jours demande par exemple1000 euros pour son enseignement auxquels s'ajoutent le prix du logis et du couvert. Andrew Cohen demande 270 euros pour un week-end auxquels s'ajoutent là aussi le prix du logis et du couvert. Ghis autrefois nommée Ghislaine Lanctot, une enseignante spirituelle Québecquoise qui se réfère à Sri Aurobindo, Mère et Satprem demande 1000 euros en liquide pour 10 jours de son enseignement qui invite à se libérer de toute autorité autre que soi-même et qui propose pourtant des moyens alternatifs à l'argent.


Est-ce que quelqu'un qui est au SMIC (environ 8 euros nets de l'heure) et chargé de famille ou quelqu'un qui a un handicap sévère et touche environ 700 euros par mois peut envisager de s'engager dans ce genre de recherche spirituelle ? Et pourtant rien ne dit qu'un handicapé ou un smicard ne puisse pas participer à une évolution consciente de la conscience.

Je ne comprenais pas bien cela mais la vie m'a fait un drôle de tour alors que je m'étais engagé spirituellement auprès de l'un de ces maîtres en évolution consciente de la conscience, elle a fait fondre à tel point les ressources familiales que j'ai dû laisser tomber. Mais au fond, c'est la vie, le suprême gourou : j'ai réalisé que avant tout relié à la recherche de Sri Aurobindo, Mère et Satprem, il fallait que j'écoute la vie et son enseignement. Un collectif d'individus qui témoigne d'une certaine conscience collective manifeste ne vaudra jamais pour moi le gourou qu'est la vie. Si pour entrer dans un tel collectif je n'ai pas les moyens financiers alors cette manifestation de conscience collective me paraît en dessous de la conscience de la vie qui elle seule mène l'évolution consciente de la conscience.

Ce qui est très curieux est qu'une fois la leçon apprise, la vie m'a de façon inattendue redonner un revenu de classe moyenne correct.

Ceci dit certains qui ont les moyens financiers devront s'intéresser à ces maîtres spirituels pour atteindre ce point où ils seront capables de se mettre à l'écoute individuellement de leur gourou intérieur, la vie dans son mouvement d'évolution consciente de la conscience. Pour moi, ce fût le cas et puis quand la vie a estimé que je devais passer mon chemin et que j'ai persisté à ne pas l'entendre, elle a pris les grands moyens.

Sri Aurobindo et Mère comme la vie d'ailleurs n'hésitaient pas à envoyer leurs disciples vers des maîtres spirituels qui interrogés ne voyaient pas l'intérêt spirituel de l'enseignement de Sri Aurobindo et de Mère. Ramana Maharishi ne comprenait pas l'idée d'évolution de la conscience et pourtant de nombreux disciples de Sri Aurobindo et Mère l'ont rencontré sur les conseils de ces derniers. Une spiritualité intégrale ne peut nier la spiritualité quelle qu'elle soit même si elle a une part d'ignorance qu'elle ignore.

Sri Aurobindo et Mère fonctionnaient un peu comme Arnaud Desjardins :
- peu de publicité pour leur ashram y compris dans leurs livres ;
- un accueil sans condition de ressource de toute demande après un échange de courriers, une première rencontre amicale qui leur permettent de jauger les chances d'intégration à la vie de l'ashram.

Où sont aujourd'hui les maîtres spirituels de l'évolution de la conscience contemporains (Arnaud Desjardins étant plus proche de Ramana Maharishi que de l'évolution consciente de la conscience) capables d'accueillir autour d'eux des apprentis disciples en jaugeant la qualité de leur aspiration spirituelle sur des critères qui ne soient pas en premier lieu leur capacité quantitative à s'affranchir de leurs tarifs ?

Peut-on faire confiance à une entreprise qui veut développer économiquement son pouvoir sur la culture environnante pour vraiment nous mener individuellement et non selon des recettes indifférenciées à entendre le gourou intérieur, le principe d'invidualisation cosmique de la vie qui est le vecteur de l'évolution consciente de la conscience ?

Si l'évolution consciente de la conscience est notre but alors même une monnaie de substitution sera à surmonter. C'est l'argent qu'il nous faut détruire. Le quantitatif va à l'encontre du qualitatif et donc d'une réelle individualisation évolutive de la conscience une.
Raoul Vaneigem un situationniste, ce mouvement qui avait inspiré le coeur rageur de mai 68 montre que nous avons besoin de rompre l'idée que nous devons gagner de l'argent pour vivre. Cette idée est le signe que notre bestialité reste prédominante. Reste à vaincre cela politiquement et spirituellement.
Spirituellement, il me semble que la position de st Paul sur la question de l'argent doit rester à l'honneur : il ne demande rien pour sa Bonne Nouvelle, il assure par son travail sa propre subsistance. Mais st Paul demande de l'argent pour son église... C'est là où la spiritualité se fait politique. La politique de l'Eglise a fait bon ménage avec les puissances de l'argent...

Politiquement si nous voulons abattre la religion de l'argent, il faut agir globalement et non seulement localement avec une petite monnaie entre soi. L'Etat doit être réinvesti : l'argent de l'Etat acquis par l'impôt ne doit plus servir à n'importe quoi, il doit servir à rendre libre les êtres humains de toute exigence matérielle de survie. Un Revenu Minimum d'Existence serait peut-être une solution. Plus de bourse d'étude, plus de retraite, plus d'assurance chomage, plus de droit opposable au logement, plus d'aides aux grosses multinationales pour des emplois précaires, plus d'aides aux industries d'armement et du pétrole, plus de justification pour les plus pauvres de s'embaucher dans la mafia et de croire en la loi de la jungle, un seul Revenu Minimum d'Existence permettant à chacun de ne plus avoir à travailler pour survivre c'est-à-dire de quoi manger, boire, s'habiller et se loger. Il va sans dire qu'aucune banque, rien ni personne ne pourrait prélever autre chose sur ce revenu que ce qui assure l'existence matérielle...

Dans un tel contexte, rapidement ceux qui pratiquent une authentique évolution consciente de la conscience pourraient mettre en place une économie libérée du profit et l'argent disparaîtrait peu à peu naturellement bien que devenu l'instrument docile de l'évolution de la consience. En effet il deviendrait inutile pour des êtres sensibles à la qualité de conscience et non à une certaine quantité de monnaie.

dimanche 26 octobre 2008

QUELLE EST TON EXPERIENCE D'UNE EVOLUTION CONSCIENTE DE LA CONSCIENCE ?


Quelle est ton expérience directe et non pas intellectuelle d'une évolution consciente de la conscience ?
Tel est mon axe de concentration intérieure ces derniers temps. Car au fond tout ce que j'ai pu dire ou écrire à ce sujet reste fort intellectuel même si cela renvoie bien sûr à quelques expériences.

A vrai dire rien ne me permet de distinguer ce qui est du ressort d'une prise de conscience d'un niveau de conscience plus profond déjà là d'une évolution consciente de la conscience. Il y aurait bien entendu une manière d'interpréter en jeu mais cela me ramènera à une analyse intellectuelle... Même si les progrès de l'intellect dans la connaissance des processus évolutifs qui ont conduit à l'Homme sont indéniables, il n'empêche que si l'interprétation mentale d'une expérience de conscience ne peut pas être dépassée alors ces expériences s'inscrivent dans la sphère mentale. Ou du moins elles sont tout au plus surmentales et ne sont pas intégralement une expérience directe d'une évolution consciente de la conscience.

En me demandant de nouveau encore quelle est mon expérience directe d'une évolution consciente de la conscience, j'en suis arrivé à ressentir que cette question permettait de laisser tomber toutes les vieilles manières d'êtres de la conscience. Cela permet de douter de tout, des doutes y compris sans interdire que rien ne soit impossible... y compris une prise de conscience directe d'une évolution de la conscience.

Plus personne, plus rien ne peut répondre à ma place. Aucune citation ne tient et pourtant alors le fil spirituel que m'ont laissé Sri Aurobindo, Mère et Satprem devient quasiment perceptible. Toutes les indications mentales qu'ils ont laissées sont comme un ascenseur sur ce fil : peu à peu, elles fondent en un silence épais et deviennent comme une bulle m'entourant sur laquelle d'étranges vibrations colorées, noirâtres, grisâtres rebondissent, passent, s'éloignent, certaines la pénétrant, etc.


Bien entendu certaines vibrations détruisent cette bulle, le fil de lumière disparaît, ma bulle de conscience se brise, je redeviens cet intellectuel dans sa bulle grise inaperçue, je laisse mon corps se faire endolorir dans ses craintes mortifères. La question redevient essentielle : quelle est ton expérience directe d'une évolution consciente de la conscience ? Scepticisme et surréalisme de nouveau s'entremêlent. Il y a mille autres formulations et milles autres manières de se poser une telle question dans le détail du quotidien car il y des milliards de manières de réduire toute l'aventure de la conscience aux impulsions chaotiques d'un ego mental.

Sri Aurobindo, Mère et Satprem m'ont décrit ce territoire : les étouffements d'une flamme d'aspiration qui commençait à brûler mais aussi le feu intérieur d'un besoin d'être incessant commençant à se lasser du regard qui voit tout par la voie mentale et la naissance d'un regard étonné sur autre chose sans qu'on en sente encore la portée pratique.

Le sérieux de la question "quelle est ton expérience directe d'une évolution consciente de la conscience ?" outrepasse les noms de Sri Aurobindo, Mère et Satprem. Ces noms sont comme inutiles en tant que valeurs mentales d'adoration, leurs propos n'ont pas à être idolâtrés, les dynamiques antiévolutives utiliseront volontiers tel et tel de leurs faits ou gestes pour se justifier. Mais il y a dans leurs oeuvres comme une nourriture à ma question : ils ont nourri cette question, ils lui ont donné plus de réponses qu'elle ne pouvait en recevoir, ils ont accéléré le processus d'exploration du champ mental sur laquelle elle est posée. Le scepticisme vis-à-vis des possibilités mentales de donner une réponse satisfaisante est devenu grâce à eux évident tout comme le fait que rien n'était impossible hormis en se cloisonnant excluvisement au plan mental.

P.S : mes illustrations malgré mes efforts restent symboliques de ce qui se passe.

samedi 18 octobre 2008

TOUT TOMBE EN PANNE MAIS UNE PANNE N'EN VAUT PAS UNE AUTRE !

Aucune technologie humaine n'échappe à la panne ou à l'accident. Celui qui prétendra le contraire est un ignorant qui s'ignore.

Dans nos choix d'énergie quel risque prendre ? Autrement dit quelle panne encourir ?

Ou bien


Quoi qu'il en soit, si la spiritualité ne consiste pas seulement à apprendre à se sentir bien quelles que soient les circonstances mais si elle consiste à devenir vecteur de la flamme d'être grandissante de l'absolu en évolution alors l'énergie intérieure devrait peu à peu réintégrer en soi les clefs qui donnent le pouvoir sur les énergies extérieures.

L'amour absolu si ce n'est pas une espérance infondée sera une énergie éminemment consciente intérieure et extérieure sans possibilité de panne. Ceux qui partent du fait que tout dément ici l'amour ne se donnent guère la peine d'aimer l'amour. Ils ne laissent guère souffler le vent de l'amour où il veut. Eux aussi ne prennent pas au sérieux la panne la plus sérieuse, celle au coeur de notre conscience mentale. Ne prenant pas conscience de notre conscience limitée du réel, ils refusent de penser notre humanité comme une sorte de transition vers un être plus conscient.

CONTRE LES DEMIES VERITES JOURNALISTIQUES, RETABLISSONS L'ORDRE DES TITRES.

Le jeudi 9 octobre 2008, on pouvait lire :


Nous proposons plutôt cette présentation :



Un mammifère sur quatre menacé d'extinction, selon une étude.



Où va la crise financière ?


Rétablir la juste place des titres les uns par rapport aux autres permettrait de mieux savoir où nous en sommes.
A vrai dire ces deux titres pourraient être les sous-titres de :


Où en est-on de la crise évolutive en cours ?

dimanche 12 octobre 2008

APRES LA CRISE, L'ECONOMIE D'UN ETRE DE TRANSITION.


Il paraît que dans La Chine antique des médecins n'étaient payés que pour la santé de leurs patients. Quand le patient était malade ils devaient les soigner gratuitement. Je ne sais pas dans quelle mesure il s'agit d'une légende car j'ai entendu cela dans un film de Coline Serreau, La crise.

Si pour sauver la sécu on procédait ainsi on aurait certainement des résultats. Le profit se ferait sur la santé et non sur la maladie. Les industries pharmaceutiques et les médecins trouveraient rapidement des moyens de nous rendre immortels... En attendant ils seraient plus vigilants dans leurs discours pour avoir des discours placebo et pour éviter les propos nocebo.

Ils nous transmettraient des techniques psychologiques et sportives de développement de notre énergie vitale, ils nous encourageraient à vraiment développer notre conscience physique... L'aventure spirituelle de la conscience serait bientôt au centre de la médecine...

En tout cas si on étendait ce principe aux produits électroménagers, à nos voitures, etc. il y aurait un respect bien meilleur des ouvriers qui seraient conviés à faire du bon travail et non pas à produire des objets de mauvaises qualités ou des objets plus ou moins sciemment sabotés pour ne pas fonctionner trop longtemps. Pourquoi les frigos, les machines à laver, etc. de la nouvelle génération tiennent-ils moins longtemps que ceux de nos grands-parents ? N'est-ce pas le profit qui conduit à cela ?

Car même si on fait tout en matière recyclable voire biodégradable et compostable (voir le concept cradle to cradle, si on continue à produire des produits de courte durée de vie, on dépensera beaucoup d'énergies inutilement qu'elles soient matérielles ou spirituelles.

On pourrait donc payer une rente au constructeur tant que son appareil dure et n'est pas en panne. Dans ce cas alors il y aurait certainement moins de pannes et la durabilité des objets serait bien meilleure. On reverrait fleurir l'artisanat, on sortirait d'une logique du profit reliée à une logique du travail productif mal rémunéré. Le créatif régnerait sans doute dans ce monde et non le commercial capable de vendre n'importe quoi à n'importe qui.

Cette vision fictive n'est peut-être pas réaliste. Mais elle est à prendre au sérieux si on cherche une économie transitoire vers une société parfaite où personne n'aurait à gagner sa vie et où l'argent serait rendu obsolète du fait d'un sens de la valeur créatrice de la conscience spirituelle.

samedi 4 octobre 2008

MEDITATION ET EVOLUTION DE LA CONSCIENCE.


Il nous faudra connaître la ruine complète de toutes solutions et ruminations mentales.

Dans nos méditations mêmes il y a des manières subtiles de s'aveugler et de bien cloisonner nos forteresses mentales.

On se tient là derrière détaché en apparence de tous les contenus de la conscience, on muscle sa liberté en vue soi-disant de notre responsabilité alors qu'il peut y avoir là le refuge le plus subtil de l'égo-centrisme.

Car le point de nous-même qui médite n'est que trop rarement un serviteur des flux de conscience qui vraiment travaillent à faire évoluer la conscience.

Si nous étions vraiment un serviteur de l'évolution consciente de la conscience pourrions-nous ne serait-ce qu'un instant définir la méditation uniquement comme l'art de se détacher des identifications usuelles de notre conscience ordinaire ?

Cette méditation avait un sens quand il nous fallait distinguer le manifesté et le non manifesté, quand il nous fallait entrevoir quelque chose de la vacuité de la conscience pour endosser sans mal le poids de notre imperfection. Mais la vacuité de la conscience entrevue n'affecte guère l'ego insincère qui peut y survivre et même l'exploiter pour s'autoriser de la liberté qu'il en retire vis-à-vis des phénomènes de la conscience.

Le Nirvana nous donnerait une certaine extinction de l'ego-centrisme mais il risquerait de nous rendre incapable d'entendre le flux des divers flux de conscience qui travaille en nous à une évolution consciente de la conscience. Le Nirvana risquerait de nous détourner des imperfections de notre conscience en ignorant les plans de perfection au-delà des contenus usuels de notre conscience qui attendent une aspiration sincère de notre âme pour se manifester.

La paix et la tranquillité si elles répondent à la méditation d'une âme aspirant à l'évolution consciente de la conscience sont indissociables d'un flux de conscience-forces. Ce flux peu à peu opère une évolution de la conscience qui échappe à la conscience mentale ordinaire mais qui se dévoile comme un nouveau regard de la conscience sur elle-même qui par petites touches peu à peu s'organise.

Seule la vacuité de l'âme au fond de la grotte du coeur se mariera honnêtement au flux descendant de forces de conscience dans une évolution concentrée de la conscience.

S'il faut pour explorer la conscience perdre de vue le flux de conscience forces descendant, il vaudrait mieux que ce soit pour atteindre la vacuité de l'âme tout au fond de la grotte du coeur. Il vaut mieux éviter quand on médite de revenir régulièrement basculer en arrière de l'horizon mental ou vital jusque dans le presque rien de conscience qui entoure notre conscience usuelle sans que cela produise rien d'autre qu'une liberté face à l'univers habituel.

L'aventurier de la conscience qui s'inspire de Sri Aurobindo, Mère et Satprem se méfiera donc autant d'une méditation que d'un service pour le divin qui ne devient pas de plus en plus une médit-action divine de plus en plus consciente.


samedi 27 septembre 2008

CRISE FINANCIERE OU CRISE DE LA CONSCIENCE MENTALE ?


La crise financière qui s'était déclarée courant début 2007 prend une énorme proportion puisque les politiques américains défenseurs du libéralisme ont dû nationaliser des banques et des assurances...

Si les propos de Mère et de Satprem ne sont pas des billevesées et si le supramental, la conscience qui vient après la conscience mentale dans l'évolution de la conscience a commencé à pénétrer notre atmosphère, il doit bien y avoir une action matérielle à l'oeuvre.
Revenons en arrière le principe d'une conscience mentale a dû affleurer vers la fin du jurassique. Et une conjonction de catastrophes a dégagé le milieu dominé alors par les dinosaures pour qu'ait lieu le boom des mammifères et donc des primates vecteurs de la conscience mentale.

Nous avons besoin d'une faillite radicale des valeurs de l'avoir pour faire les premiers pas dans un monde spirituel. L'individualisme de l'avoir doit vraiment laisser la place à une authentique dynamique d'individualisation psychique. Il faut vraiment qu'émerge au sein de la société humaine cette pointe d'être qui aspire à s'individualiser vraiment à travers nous dans une matière de plus en plus consciemment un processus universel d'évolution de la conscience. Car malheureusement l'avoir et l'apparent pouvoir qu'il confère ne sont guère aujourd'hui le reflet de la qualité d'être de celui qui les a.

L'artificialité de notre monde mental finissant commence peut-être à être touchée au vif...


vendredi 29 août 2008

ASPIRATION.


Si j'ai la transparence du corps dans la vision du champ de conscience un, si j'ai un feu qui circule de bas en haut, si j'ai un point de lumière au-dessus de ma tête et un autre à l'intérieur de mon périnée qui se répondent, si j'ai entre les oreilles un son subtil quand un silence se fait, si j'ai une chaleur d'extase qui m'emplit le coeur, etc. je n'ai rien encore.

Car c'est toujours ma volonté, ma volonté ? Ce que j'appelle ma volonté n'est que mélange confus d'influences qui rendent encore le fil de ma volonté authentique indistinct malgré quelques efforts. Ce fil ténu ne s'est pas encore retournée vers la source pure. C'est toujours ma volonté, ce mélange opaque de besoin d'être et de désirs ordinaires qui ne s'est pas laissée dissoudre dans les profondeurs obscures de mon coeur. Ma volonté n'est même pas l'instrument de mon âme qu'elle devrait être pour être vraiment mienne. Ma volonté n'est rien encore de cette étincelle divine individualisée que je suis certainement, elle reste un reflet impur de moi-même même si l'aspiration à moi-même en tant que soumission à ma véritable volonté divine y est affichée.


Toutes les illuminations ne sont que vents tant que cette volonté n'est pas la volonté divine, mon vrai moi fils du Moi plus grand...


Toi ce feu de Conscience divine que je suis et dont je porte visiblement la présence en moi, aide moi à devenir moi-même tout en Toi !!

Donne moi d'emprunter sans peur le couloir du coeur et de trouver la porte où te tiens pour y frapper jusqu'à ce que Toi Tu veuilles que Toi et moi ne fassions qu'un...

samedi 12 avril 2008

QU'EST-CE QUE LA SPIRITUALITE ?

Celui qui est déjà conscient d'une recherche spirituelle sent qu'il ne fait que chercher à vivre en harmonie avec le courant de la vie. S'attachera-t-il à des images qui cherchent à personnifier ceci ? Il commence à percevoir que ceux qui n'ont pas sa démarche qui toujours reste relative doivent eux aussi malgré eux s'aligner sur le courant de la vie. Et il sait que lui comme ceux-ci n'ont des difficultés que parce qu'ils ignorent ou refusent ce que cherche à façonner le courant de la vie.
La spiritualité au fond n'est-elle pas qu'une manière de traverser des postures individuelles et collectives relatives afin de devenir authentiquement conscient de l'oeuvre du courant de la vie ?

Verrons nous enfin les milles mains miséricordieuses de la vie qui nous donnent la main dès lors qu'on lui rendra de l'intérieur celles qu'on voudrait les nôtres ?

mardi 11 mars 2008

UN BESOIN D'ETRE SOI N'EST PAS UN DESIR D'AVOIR POUR SOI.


Mon sentiment de moi-même ne recouvre pas tout mon esprit. Mon esprit est bien plus vaste que moi-même. Mon prochain m'offre un visage de mon esprit.

Et moi-même ? Qui suis-je lorsque enfin j'accepte la vastitude de "mon" esprit ?

Se raconter n'est pas se connaître, se raconter revient toujours à renforcer le personnage dans l'ignorance de sa vastitude. Se raconter revient toujours à nourrir une solitude inauthentique face à la sollicitude inhérente à notre esprit qui est comme un espace offert au non moi.

Mais qui a soif d'un je sans nom, libre de tous ses costumes, de ses diplômes, de ses assurances vies, ... ?

Qui a soif de cet endroit en nous où il y a un besoin d'être soi ?

Ce que la plupart entendent, c'est le désir d'avoir pour soi, pas le réel besoin de leur être enfoui sous les forces mimétiques, mémètiques, hermétiques...

Et pourtant ce feu de soi, ce besoin d'être soi qui parle en écho au coeur de tous les visages offerts dans l'unicité d'un seul esprit, est là comme le petit Prince dépossédé par ses régents. Il appelle, il appelle et parfois les costumes, le visage que l'on tend pour s'isoler de la transparente vastitude de l'esprit se relâchent. Sa voix est confuse mais le crépitement de son feu d'exigence tranquille qui a tout le temps devant soi et n'a que cet instant commence à s'entendre.

Si nos régences par des hasards significatifs déposent à ses pieds leurs appétits d'enfermer, d'avoir et d'user, c'est sa flamme de besoin qui s'entraperçoit dans le champ de conscience de l'esprit...

Désormais cela se creuse de l'intérieur comme une joie : ça creuse vers le vrai moi qui lui semble se savoir pleinement le fils d'un grand Moi dont la multitude des fils aspirent en choeur dans l'esprit. Lui sait qu'il n'est pas ce corps, qu'il n'est pas ce qu'il voit maintenant. Il y a un fil au-dessus du champ habituel de soi au sein de l'esprit et le besoin de soi croît par là jusqu'au fond de la mine du coeur où on reçoit un on-ne-sait-quoi qui n'enferme plus rien dans la folie d'une impossibilité proclamée.


mercredi 5 mars 2008

MAI 68.


Mai 68.
La dernière heures des utopies gauchistes ? Maoïstes, trotskystes et autres ...ismes poussent leur dernière flambée et tous tombent dans les flammes du capitalisme qui n'en finit pas d'agoniser...

Naissance de l'individualisme postmoderne sexe, rockn'rol et fric ? Oui mais le moi sans repère ne s'invente plus des réflexes moralistes et autres dérives droitières dont les protagonistes démentent eux-mêmes la fonctionnalité.


On oublie l'anarchiste mystique fouillant dans son passé les causes sordides de ses échecs en communauté ou même arpentant désormais les sagesses oubliées pour changer soi et le monde.
Les vestiges de mai 68 sont ce moment de l'Esprit où la parole était libérée, où quelque chose de l'âme pleurait à chaude larme une fois les derniers masques tombés.

Mais les masques collaient, des bouts étaient tombés et les protagonistes se sont laissés englués par de nouveaux prêts à penser. Ils viennent à la télé nous parler d'un moment de sincérité passé et cela sonne toujours faux quand son feu a été étouffé.


dimanche 24 février 2008

EVOLUTION DES MENTALITES ET ANIMALITE.


Où est l'homme ?
Les dimensions inséparables des pulsions animales sont celles de la sexualité, celles de l'appropriation de nourriture et celles de la reconnaissance par ses congénères d'un territoire.
L'homme postmoderne n'est-il pas ce même animal lorsqu'il consacre son temps au sexe, au fric ou à la recherche de renommée ?

Le surhomme qui vient surmontera certainement cette animalité : il aura enfin une âme maître de son animalité.

Y a-t-il une relation d'âme à âme possible si l'autre est d'abord un objet de satisfaction sexuelle ?
Y a-t-il une quelconque âme au sein du spectacle de la renommée ?
Y a-t-il une âme maîtresse de la richesse quand la richesse ne nourrit aucune forme de solidarité collective ?

mardi 19 février 2008

A QUELLE CONDITION TOLERER UNE NOTE ?


Les notes n'ont pas de sens pour une évolution consciente de la conscience.

Comment comparer deux individus si l'individualité n'est pas illusoire ? Et si il y a une universalité comment ne pas les mettre en les notant dans une illusoire concurrence alors qu'au fond ils expriment une seule réalité ?

La société actuelle exige qu'il faut estimer au moins grossièrement ce qui est su et ce qui n'a pas été appris dans un temps donné : elle veut qu'on note élève, professeur et ministre. Mais que vaut un examen et l'examinateur qui ne permettent pas de répondre à la demande d'aide de ceux qui ont échoué et qui veulent y réussir ?

L'importance donnée à la note confirme le fait que nous ne sommes pas dans une société solidaire dont le but est l'évolution consciente de la conscience de ses membres.


PROPAGANDE ET PUBLICITE POUR L'EVOLUTION CONSCIENTE DE LA CONSCIENCE ?


Il n'y a personne à convertir quand il s'agit d'évolution. Il faut faire grandir ce qui est déjà là. La vie seule poussera inexorablement les retardataires en avant.

dimanche 17 février 2008

TRAVAIL ET EVOLUTION.


Le travail n'est peut-être que la forme ultime du divertissement pour ne pas faire face à sa misère existentielle.
Mais comment ne pas travailler à une évolution consciente de la conscience ?

N.B : Sur ce sujet nous renvoyons à notre article ici.


jeudi 31 janvier 2008

EVOLUTION DES MENTALITES ET CORPS SUBTIL.

CLIQUEZ SUR L'IMAGE POUR LA VOIR NETTEMENT.

Notre évolution personnelle et collective jusqu'à ce moment où il nous faut encore aller au-delà est liée à l'exploration mentale des divers plans de forces psychiques caractéristiques des centres subtils.

Les centres de la tête marquent la constitutions des sagesses. La problématique mentale est d'abord de recevoir une lumière qui dépasse sa perception usuelle. Selon nous les mentalités tribales primitives, hiérarchiques les plus antiques furent axées sur une telle problématique.

La suprématie du centre du coeur marque l'âge traditionnel prémoderne qui explore introspectivement les émotions les plus fortes à partir d'une conscience mentale. L'honneur chevaleresque, la magnanimité et l'amour courtois, par exemple, sont des réponses parmi d'autres à la problématique qui consiste à garder malgré tout un sens moral et donc un sens de la sagesse quand la violence émotionnelle et vitale émerge comme jamais dans cette exploration. La fin de l'antiquité et le Moyen-âge marquent cet effort face aux invasions barbares et aux brassages ethniques qu'elles impliquent.

L'aventure mentale passe ensuite au centre ventral qui est marqué par l'exploration de l'appropriation grâce à des techniques, ce passage donne la victoire guerrière à ceux qui l'entreprennet. Cette dynamique d'appropriation techniciséé génère la puissance d'Etats centralisés diffisant le capitalisme. Mais ce mouvement qui n'entend plus que la rationalité ne se voit pas manipuler par les forces psychiques qui se nourrissent de la recherche de la richesse ou du pouvoir. Nous voici alors dans la mentalité moderne impérialiste et nationaliste.

L'aventure glisse alors dans l'exploration des désirs. Les serviteurs des marchands d'hier exigent des plaisirs : on veut tous des biens de consommation à commencer par le sexe libéré des contraintes de reproduction mais face à la déliquescence relationnelle, on va redécouvrir l'exploration psychique et essayer de comprendre ce qui cherche à s'individualiser par delà nos pulsions animales une fois relativisées nos bornes morales et sociales. C'est l'âge postmoderne où nous sommes qui conduit à consommer les équilibres du vivant, les équilibres familiaux, culturels et qui rend la conscience mentale obsolète pour offrir de vraies réponses : l'âge qui peut entendre l'exigence spirituelle d'une évolution de la conscience au-delà de la conscience mentale.

NB : pour prolonger ceci on peut lire un article plus élaboré ici.


mardi 29 janvier 2008

LE BOCAL ETOUFFANT.


On connaît ce poisson qui tournait en rond dans son bocal cherchant à faire l'expérience de l'eau. Zen, il savait l'eau partout et jouissait enfin de sa nature.

On connaît de plus en plus ce poisson qui voulait voir à travers le bocal bardé d'antennes sans cesse plus nombreuses, savait-il qu'il rendait son bocal irrespirrable à cause de sa science de poisson ?

On connaît peu ce poisson qui aspirait à un corps lui permettant de sortir du bocal.

Combien de poissons mourront sur la berge avant que l'un hérite d'un corps capable de respiration alvéolaire ? Mais qui sait si l'âme des poissons échoués ne se retrouveront pas dans ce nouveau corps ?


TOUT EST CONSCIENCE.


Je touche la balustrade en fer. Je sens comme le froid du fer en moi et je sens comme un peu du fer qui devient le prolongement conscient de ma main.

Je touche la table, si je suis attentif mon toucher ne s'arrête pas sur la table, il se prolonge mystérieusement en elle.