mardi 30 août 2011

DEPASSER LES "ISMES" SANS TRAHIR L'AME.

Capitalisme et communisme, est-ce blanc bonnet et bonnet blanc ? Ne sommes-nous pas prisonnier de tous les "ismes" ? Toutefois le rejet un peu rapide des "ismes" signifie souvent le rejet de la raison. Or la raison comme dit Mère est le super-instinct de l'homme qui l'empêche de sombrer dans la perversion. Ainsi le dogme "Tu ne tueras pas" peut être utile. Politiquement quel est le régime politique qui permet l'expression de la raison ? A vrai dire ce sera celui qui permet un espace de dialogue rationnel. Donc si on veut bien l'admettre ce sera une forme de démocratie. En fait le capitalisme se moque de la démocratie dont il a su très bien se passer dans divers régimes fascistes ou dont il se passe relativement bien en Chine.

Et si on veut bien voir où nous mènerait une démocratie fondée sur le dialogue rationnelle et non comme aujourd'hui sur la rhétorique électoraliste à coup de slogan publicitaire (le dernier soubresaut de l'idéologie), c'est à la relativisation de tous les dogmes de la raison.

Car si certains dogmes sont plus pertinents, certaines valeurs sont plus dans le flux évolutif que d'autres, à chaque fois, ce sont des cristallisations du flux toujours en retard sur le flux évolutif lui-même. Du point de vue de l'âme, notre authentique réalité psychique, comment pourrait-il y avoir des dogmes même moral ? Du point de vue psychique et intuitif, le mental et le ressenti émotionnel ne sont plus que des expressions de courant de conscience plus ou moins au service du flux évolutif. 

Un rejet des "ismes" qui serait un rejet de la raison serait contre-productif : par exemple cela se traduirait par une perte du sens profond de la démocratie... Mais il y a un rejet des "ismes" vraiment authentique si notre humaine commence à se vivre au niveau de l'âme et d'une intuition suprarationnelle. Car à l'inverse un rappel à la seule raison dialectique serait aussi insuffisant du point de vue spirituel car il tendrait à réhabiliter des dogmes, un moralisme nuisible à l'expérience psychique de l'âme et au développement d'une conscience plus intuitive.

Un discours spirituel qui ne tiendrait pas ce singulier équilibre montrerait qu'il n'a pas une vue claire de la réalisation psychique et de la spiritualisation du mental qui l'ouvrirait à l'intuition.



A mon avis de nombreux protagonistes du mouvement intégral au sens large (certains aurobindoniens et plus encore beaucoup des wilberiens et des coheniens) n'ont pas là-dessus des vues suffisamment claires malgré des références à l'âme ou au surmental voire au supramental ! 

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